« Eloi le maréchal, maître sur tous les maîtres en de chaudes forge un fer » Frédéric Mistral.
Cette fête très ancienne a gardé tout son rituel et n’est pas que du folklore ! C’est une tradition vivante que nous a transmis nos aïeux. Essentiellement rurales, cette coutume fait une large place à la langue et au costume provençal.
Patron des orfèvres et maréchaux ferrants, Saint Eloi (le pauvre) devint le patron des corporations en rapport avec les chevaux et les paysans.
C’est en son honneur que se donnent les cavalcades de la « carreto ramado », char de verdure ou garni de blé pour d’autres communes de la zone dite de « charrettes » délimitée par le Rhône, la Durance et les Alpilles.
A ce char, sont attelés en « flèche » (les uns derrière les autres) des chevaux de trait dont le nombre varie d’une vingtaine, si l’attelage se déplace au galop, et pouvant aller jusqu’à plus de cinquante si l’attelage se déplace au pas.
Les chevaux sont harnachés à la mode « sarrasine » :
- brides et colliers richement ornés de houppes de laine
- rubans multicolores
- pompons et plumes aux belles couleurs bleu, grenat, jaune…
- petits miroirs incrustés, grelots
Chaque cheval est tenu par un charretier, membre de la confrérie et vêtu d’une chemise blanche et pantalon bleu ; sur les chevaux, les femmes et jeunes filles ont revêtu pour la circonstance le costume provençal de Mireille ou d’arlésienne.
La Fête de la Saint Eloi à Graveson se déroule le dernier week-end de juillet. Vous y êtes cordialement invités, vous en emporterez un merveilleux souvenir !